Comme toujours, tout était calme dans Las Noches.
Quelques bruits de pas se faisaient entendre de-ci de-là par moments, suivit d'un ou deux éclats de voix, puis, plus rien. Le silence reprenait ses droits. Pourtant, depuis quelques minutes, on pouvait entendre des bruits de pas réguliers, allant et venant dans toute la blanche forteresse. Tantôt s'arrêtant, tantôt reprenant leur marche tranquille. On ne pouvait localiser avec certitude d'où venait ces pas. De plus, la lecture d'un quelconque reatsu n'aidait pas, vu qu'il n'y avait aucun reatsu à sentir.
En réalité, ces petits pas léger provenait de la jolie arrancar blonde qui déambulait sans but précis dans le palais. Ayant quittée son petit perchoir pour se dégourdir les pattes, elle errait comme une fantôme. A tel point d'ailleurs qu'elle ne faisait pas attention où elle allait, étant totalement perdue dans des pensées que l'on aurait put deviner tant ses yeux étaient inexpressif lorsqu'elle était dans cet sorte d'état.
Baillant d'ennui sous son masque, la latino marchait les yeux dans le vide, se qui lui donnait un air presque antipathique, sans pour autant être agressif au regard. Après tout, comment une femme avec un physique comme le sien pouvait agresser le regard de quelque personne que ce fut? C'était impossible. A moins que la personne en question ne fusse un misogyne compulsif mais bon, ça ne se trouvait pas à tous les coins de rues non plus.
La sortant en un petit sursaut de sa méditation, une porte s'ouvrit à la volée sur son côté droit. Tournant illico la tête en cette direction pour voir se qu'il s'y passait, elle se rendit compte que ce n'était que ce fada de Szayel qui venait d'ouvrir à la volée sa porte. Cependant, il portait sur son fin visage un air des plus neutre, se qui intrigua, sans qu'elle ne le montra, la blonde. Car, à chaque fois qu'elle le voyait, il était toujours avec un rictus malsain ou totalement narcissique accroché à ses lèvres. Enfin, elle n'allait pas disserter là-dessus. Ce qui l'ennuyait plus en revanche, c'était de savoir qu'elle se trouvait proche du laboratoire de ce taré. Bah, au pire des cas, s'il tentait quelque chose, elle le remettrait à sa place et ça sera terminé.
La saluant poliment d'une petite courbette, elle le fixa quelques instants avant de se remettre à marcher, n'ayant qu'une envie: partir rapidement car vraiment, elle n'aimait pas se savoir ici...