Petite promenade, gros ennuis ? [Libre]

Cela faisait deux jours que Haruko venait de revenir à Karakura. Les travaux avançaient, petit à petit. Sauf qu'elle en avait un peu marre, d'où le fait qu'elle avait envie de se changer les idées. Nettoyer encore et toujours, c'était bien, mais au bon d'un moment, et bin, vous preniez tout plein de poussière dans les poumons. Et pendant ces deux jours, Haruko n'avait pas arrêté d'éternuer, de tousser, et tout le tralala. Ses yeux lui piquaient de temps à autre et franchement, c'était vraiment, mais vraiment pas cool. D'où le fait qu'elle avait préféré sortir, du moins, pendant quelques heures. Elle en avait besoin, c'était vital ... Elle avait besoin de sortir de toute cette poussière, de respirer autre chose que cette saloperie avant de tomber malade. Manquerait plus que ça d'ailleurs !

Brèfle. Les pas d'Haruko la menèrent au parc ... Parc où elle s'était souvent aventurée avec son père, ou bien sa mère ... Parc où elle s'était souvent balladée et où elle avait souvent joué avec les autres. Ah, souvenirs souvenirs ... Mais en venant jusqu'au parc, et en y restant un moment, elle avait remarqué des gens qui parlaient, à l'allure fantomatique, et qui ne semblaient être vus de personne ... Elle jugea donc que c'étaient des fantômes qui étaient restés piégés sur Terre et qui ne pouvaient pas rejoindre l'au-delà. Sur le coup, Haruko trouva cela un peu étrange. A dire vrai, en Allemagne, il n'y avait pas autant de fantômes qui se balladaient dans les rues. Tandis qu'à Karakura, cela semblait monnaie courante.

"Très étrange tout de même ..."

Mouaip ... Elle ne se l'expliquait pas d'ailleurs. Pourquoi y avait-il si peu de fantômes sur le continent européen ? Et pourquoi c'était l'inverse, ici, à Karakura ? Peut-être un concentré de force spirituelle, ou un truc dans le genre. Allez savoir. Haruko finit par s'asseoir sur un banc et pencha la tête en arrière ... Ah, qu'il était bon de respirer le bon air frais ! Qu'il était bon de voir autre chose que des meubles ! Brèfle, elle appréciait beaucoup ce moment, mais se disait aussi que cela ne durerait pas longtemps. Pourquoi ? Bin, avec tous les fantomes qui paradaient dans le coin, sûrement que ça allait attirer des Hollow, et des pas gentils du tout. Du moins, c'était ce qu'elle se disait.

Haruko était toujours assise sur son banc, la tête penchée vers l'arrière, les yeux fermés. On aurait presque dit qu'elle était en train de dormir, sauf que ce n'était pas le cas. Bon, il était vrai qu'elle avait perdu quelques heures de sommeil ces deux derniers jours à cause du décalage horaire, mais aussi à cause de tout le travail qu'elle faisait mais bon ... Peut-être qu'en prenant l'air frais, elle dormirait mieux cette nuit ... M'enfin, c'était ce qu'elle se disait.

Seulement, son moment de tranquillité était en train de toucher à sa fin. En effet, elle ouvrit soudainement les yeux. Une force spirituelle l'avait perturbée. Quelque chose était en train de s'approcher. Elle tourna la tête à droite, puis à gauche, et voilà qu'elle vit un Hollow ...

"Oh non ..."

Il était de taille bien plus grande qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Rappelez-vous. Haruko, jusqu'à présent, n'avait pas vu beaucoup de Hollow. Et celui-là était bien plus gros que les autres. Rhaa ... La poisse ... Pourtant, elle avait fait profil bas. Il était vrai, qu'en Allemagne, elle ne cachait pas vraiment son Reiatsu, du fait que peu de personne ne pouvait s'en rendre compte. Mais à Karakura, c'était bien différent. Et si elle ne voulait pas s'attirer des ennuis, mieux valait-il qu'elle se fasse discrète. M'enfin ... Haruko se leva alors, prête à prendre les armes s'il le fallait. Seulement ... Bin, seulement, un inconnu habillé de façon étrange, avec une coiffure strange aussi et un bandeau sur l'oeil droit apparut de nulle part, fouettant, d'un coup de pied, le Hollow.

Wahou ... Un truc de malade, sans aucun doute ... Ce type, c'était pas n'importe qui, pour sûr ... Et un tel Reiatsu se dégageait de lui que s'en était presque écrasant...

*C'est qui ce type étrange ?*

Ouais, elle était en droit de se poser des questions. Il n'était pas banal, pour sûr.

Haruko utilisa un Hirenkyaku, histoire de se planquer derrière un arbre. Elle n'avait pas besoin, non plus, qu'on la remarque. Non pas qu'elle n'avait pas envie de participer à ce combat mais elle préférait, d'abord, étudier la situation. Le Hollow était grand ... Très grand ... La jeune fille n'était pas sûre que des flèches de Reiatsu pourrait l'atteindre. Bien évidemment, elle n'en était pas sûre et elle n'en serait certaine que si elle essayait. Mais bon ... y'avait aussi ce type bizarre au sourire carnassier. Lui, à dire vrai, ne lui disait rien qu'il vaille. Car sans aucun doute que s'il l'avait voulu, il aurait pu terrasser le Hollow d'un coup de Katana, du moins, c'était ce qu'elle se disait. Alors, pourquoi prenait-il le temps pour le tuer ? Hein ? Quel était son but premier ? Allez savoir ...

D'autres interrogations se percutèrent dans sa tête. Haruko fut assez surprise lorsque le Hollow griffa l'individu à la drôle d'allure. Cependant, il semblait se foutre totalement de la blessure qu'il venait de recevoir. Comme si ... Comme si cela lui faisait plaisir ou bien que cela augmentait son challenge. Ouais ... Il devait être taré, ou un truc dans le genre ... Ou alors, il aimait beaucoup les combats ... Ne pensait-il donc pas aux dégâts que le Hollow pouvait provoqué ? Sûrement que non.

Haruko sortit alors de sa cachette. Il était temps, pour elle, se sortir les armes. Tant pis si l'autre le prenait ensuite en grippe. Elle préférait descendre le Hollow maintenant et advienne que verra. Sauf que ... Sauf que voilà que le Hollow prenait la fuite ? Et que l'autre le prenait en chasse.

"Hé !" tenta-t-elle de l'interpeler.

Sauf que, trop tard. Ils étaient déjà partis. Haruko se posa alors une question. Devait-elle les suivre à travers la ville ? Si elle le faisait, elle serait obligée d'utiliser les déplacements rapides, sinon, les gens, qui pouvaient tous la voir puisqu'elle était humaine, se poseraient tout un tas de questions. Haussant les épaules pendant une fraction de seconde, voilà que Haruko se lançait à leur poursuite. Advienne que verra, comme elle le disait.

Haruko n'eut pas vraiment le temps de courir bien loin. Car en effet, voilà que les deux furieux revenaient en direction du parc. Plutôt que de rester sur leur chemin, Haruko se poussa sur le côté, attendant de voir ce qui allait se passer. Allait-elle les laisser combattre ? Sûrement ... La jeune fille n'avait pas plus envie que ça de participer à ce combat. Comme dit, elle avait envie de faire profil bas, du moins, encore pendant quelques jours, voire quelques semaines. Pourquoi devrait-elle mettre à bas sa couverture, hein, pourquoi ? Pour l'instant, on pensait que Haruko était une humaine comme les autres. Alors, pourquoi changer cette vision des choses et s'attirer des ennuis ?

Haruko regardait les deux affreux qui étaient en train de se bastonner ... Ouais ... On se croyait au catch ... Le combat au corps à corps, Haruko préférait l'éviter, et de loin d'ailleurs. Elle préférait se battre avec son arc et ses flèches, ou alors avec l'aide de ses petites fioles d'argent qui pouvaient faire tant de mal parfois. Haruko poussa un long soupir. Mouaip ... Qu'ils se battent ... Elle s'en lavait les mains. Elle serait intervenue si jamais ils s'étendaient rendus en ville mais là, ils se cantonnaient au parc, ce qui n'était pas plus mal.

Haruko tourna alors la tête. Le Hollow allait s'attaquer à un pauvre passant, sans défense, qui était tranquillement près d'un banc. Ne voyait-il pas ce qui était en train de se passer ? Ah non ... Oui, il était vrai que ce n'était pas donner à tout le monde de voir des trucs étranges. Le Hollow fondit sur le pauvre passant. Allait-elle le laisser faire ? Certainement que non. A l'aide d'Hirenkyaku, voilà que Haruko fonçait sur le pauvre homme. Elle allait l'aider à se sortir de ce mauvais pas, du moins, si elle le pouvait, ce n'était pas sûr encore.

"Hé, hé ... Faut pas rester là ! C'est dangereux !"

Oui, elle devait le faire déguerpir. Seulement, comment le lui faire comprendre ? Pour lui, sûrement que y'avait rien de dangereux.